jeudi 11 février 2010

Soirée Republic of Swingland

Le 21 nov 2009

Depuis que nous avions entendu parler des soirées de la « Republic of Swingland » à Ibiza, Barcelons ou au Cap d'Agde nous avions eu envie d'y participer. Cette république nous paraissaient un havre de paix et de plaisir pour les libertins esthètes et exigeants que nous sommes. C'est d'ailleurs dans ces termes que nous avons demandé officiellement l'asile politique au président lui-même.
L'asile nous a été accordé très rapidement grâce à la recommandation de grands défenseurs d'un certain élitisme libertin: les libertango avec qui je conversais sur doctissimo depuis quelques semaines.
Tant mieux car leur programme prévoyait une soirée à Paris. Le thème de la soirée était parfait puisque sur leur site un beau masque vénitien annonçait la couleur: j'allais participer à ma première soirée Eyes Wide Shut. Une soirée masquée est pour moi le fantasme ultime. Je sens que cachée derrière un masque je serai capable de tous les excès et de m'abandonner à tous ces corps anonymes.
Dans mon idée ces corps seraient tous aussi beaux que dans le film de Kubrick et si en plus cela pouvait être lors du carnaval de Venise dans un palais de marbre... Ok je rêve.

Je savais bien que cela ne serait pas comme dans mes rêves mais nous décidions de faire confiance aux organisateurs et de débourser la somme non négligeable demandée pour faire partie de ce cercle privé.

Au moment de recevoir la confirmation, nous avons notre première surprise: la soirée a lieu dans un loft à Montreuil. Je sais que les organisateurs sont étrangers mais Montreuil ce n'est ni Paris, ni Venise...

En plus du temps habituel passé à choisir ma tenue il a fallu choisir quel masque porter. J'en avais déjà un noir en dentelle mais j'ai profité d'un weekend en Italie pour m'offrir un masque typiquement vénitien noir et doré. Pour la tenue mon homme m'a offert une très jolie robe de chez Infinitif (enfin je me la suis payée mais c'est lui qui l'a trouvé).




Nous arrivons sur place à 21h et quelques couples attendent devant le 3 de la rue ou nous avions rendez-vous. Enfin c'est ce que nous croyons car à ce moment une grande limousine blanche passe devant nous sans s'arrêter et continue 200 mètres plus loin dans la rue...l'adresse n'était pas la bonne.

Deux couples de la quarantaine (bien passée pour messieurs) marche devant nous. En arrivant devant le numéro 33, le président Rafaël nous salue très aimablement et nous invite à entrer...mais pas à mettre nos masques. C'est raté pour la magie d'Eyes Wide Shut. Il nous explique que les masques sont en fait plutôt un accessoire pour se cacher lorsque les caméras de l'émission Paris Dernière passeront.

L'entrée du loft se fait par une cour pavée sur laquelle il est impossible de marcher en talon sans avoir l'air ridicule si l'on est pas une italienne habituée aux talons vertigineux et aux rues cabossées de Rome.

L'agencement et la décoration du loft est atypique et...pas franchement à mon gout pour être honnête. Des grands rideaux ont été accrochés pour créer des coins intimes dans un loft par définition ouvert.

En nous dirigeant vers le vestiaire, mon homme reconnait Liber et Lamyss que nous n'avions vu qu'en photo jusque là. En quelques mots et quelques sourires échangés nous savions que nous allions passer une bonne soirée. Que dire d'eux? Nous sommes très similaires: elle est latina, jolie, petite...comme moi quoi! Il y a un dicton dans nos pays qui dit: "c'est dans les plus petits coffrets que l'on garde les essences les plus précieuses". En se la pétant un peu on pourrait juste dire qu'on est canons! En plus nous avons les mêmes gouts vestimentaires puisque nous avons la même marque préférée de robes de soirées (Bcbg Max Azria). Lui est un beau mec, bien habillé, sobre et élégant. Tout ce qui me plait. En résumé un couple chic.

Les invités arrivent. Peu ou pas de couples vraiment jeunes, des messieurs souvent bedonnants... cela ressemble à n'importe quelle soirée en club ou il faut trouver son bonheur dans la foule. Et pour reprendre une expression que j'assume totalement: il y avait chez les hommes quelques erreurs de casting flagrantes! Je me souviens d'un vieux bedonnant qui avait l'air tout seul et perdu et bavait à moitié quand il vous abordait...

Un buffet est installé: il n'est pas mauvais mais un peu simple. Franchement il ne me viendrait pas à l'idée de mettre des chips si je faisais une soirée qui se veut glamour.

Pour la musique, il y a assez de volume pour danser, mais personne ne s'en occupe et la playlist de nos hôtes semble être un hommage à Michael Jackson... Je sais bien qu'un DJ coute cher mais ils auraient tout de même pu préparer une playlist plus sympa.

Au niveau du bar, il y a tout ce qu'il faut et les serveuses remplissent encore et encore nos coupes de champagne tout en participant à l'ambiance en se dénudant au fil de la soirée.

Nous décidons de mettre nos masques sans plus attendre afin d'inviter les autres convives à faire de même. A quelques exceptions près, seuls Liber et Lamyss nous suivent. Il faut dire qu'ils avaient vraiment envie de nous les montrer car ils sont absolument superbes avec de longues plumes ornementales.

Malgré une musique essentiellement navrante nous nous décidons à aller danser toujours parés de nos masques. Comme souvent, les mouvements de danse nous invitent à nous rapprocher, à nous mélanger dans des caresses et baisers bien agréables. Autour de nous les femmes semblent être prises d'une frénésie d'exhibitionnisme...que se passe-t-il?... ah oui...la caméra de Paris Dernière est arrivée.

En moins de cinq minutes la soirée s'emballait et les invités faisaient le show pour la caméra. Honnêtement c'était un peu triste à voir. La caméra ne s'intéressa pas vraiment à nous puisque nous étions peut être les seules à être encore en robe! Je préfère vous dire que la débauche de sexe qui ressort de cette vidéo de Paris Dernière est assez trompeuse et peu révélatrice d'une soirée sinon assez calme de ce point de vue. Par contre vers 2.40-2.49... les hommes sont assez révélateurs de la soirée...





Après le départ de la caméra, la chaleur avait monté d'un cran entre nous et nos amis et nous décidons d'enlever nos robes pour continuer de danser tout en profitant de nos ensembles de lingerie. Les mains caressaient nos corps, les couples s'échangeait, les baisers de Lamyss m'excitaient de plus en plus comme ses magnifiques seins que je ne pouvais cesser de regarder, caresser et embrasser.

Dans ma bouche la langue joueuse de Lamyss...
Dans mon cou le souffle de mon homme...
Sous mes doigts le sexe dur de Liber encore prisonnier de son pantalon...
Tout cela me fait mouiller et me donne bien des envies.

Nous décidons alors de continuer nos jeux à l'étage supérieur du loft. Il n'y a que deux chambres et elles sont occupées. Tant pis nous nous installons sur deux chaises qui donnent directement sur la salle principale ou les gens dansent mais nous nous en moquons.

Pendant que Lui s'occupe de Lamyss, Liber parcoure mon corps de douces caresses, débutant par mes fesses, mes seins, mes jambes. L'intensité de ses baisers m'excite terriblement et lorsque, n'en pouvant plus, je commence à enlever mon shorty de dentelle noire, son regard est tellement fort et profond que nos yeux ne se quittent pas. Sa langue s'occupe de mon sexe et une onde de chaleur sort de mon corps, le plaisir étant à son maximum.
Mon homme lui profite du corps et des caresses de Lamyss puis il la place à 4 pattes et la lèche avidement comme il aime tant faire.
N'en pouvant plus, je baisse le pantalon de Liber pour pouvoir le sucer. Quelle satisfaction de voir le plaisir dans ses yeux et quel bonheur de voir mon homme me regarder avec désir. Moi aussi j'ai envie de Lui. Il me pénètre debout, moi accrochée à la barrière surplombant la piste, et je dois offrir un joli spectacle à la salle. Je n'y pense même pas à ce moment là. Puis, tout en me prenant, il me place différemment pour que je puisse caresser et embrasser Lamyss. Toutes deux nous offrons nos lèvres jointes au sexe de Liber et en profitons bien...quelle débauche de sensualité...

Peu après, c'est à ton tour, ma belle Lamyss, de venir me gouter. Ta langue me fait tressaillir et je ne peux donc que conclure que savoir donner du plaisir ainsi à une femme est pour toi quelque chose d'inné...

De nouveau mon homme me prend pendant que Liber fait crier de plaisir sa moitié comme certainement lui seul peut le faire. N'en pouvant plus de plaisir, je lui demande de terminer sur moi et je sens bientôt le liquide chaud arroser mes fesses cambrées.

Après avoir repris nos esprits, nous nous rendîmes compte que la salle était quasiment déserte. Après un dernier verre et un premier debriefing de la soirée ensemble, nos nouveaux amis durent repartir avec la Limousine qui repartait sur Paris.

Comme vous l'avez compris cette soirée a été pour nous une grosse déception et sans cette superbe rencontre nous ne serions peut être même pas restés après minuit.

Je crois que les organisateurs se sont tout de même donné beaucoup de mal pour cette soirée et j'espère et crois qu'ils en ont bien profité. Tant mieux. Simplement, encore une fois, cette soirée ne correspondant pas à nos attentes en terme de glamour et de sensualité.

Mais au lieu de se plaindre pourquoi n'organiserions pas nous même une soirée?...

6 commentaires:

  1. On le comprends bien oui. Clairement, je ne fais pas partie de la cible de la Republic of Swingland. J'étais intrigué (pour ne pas dire attiré) par leurs vidéos, mais votre récit dépeint une réalité tout autre. Une vraie douche froide.
    (En dehors de votre rencontre avec les diaristes, bien sûr !)

    Bises

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Habitués à narrer mille et une aventures, c'est la première fois que nous nous découvrons ainsi par le biais du regard d'autres narrateurs, qui plus est des amis véritables. Cela nous bouleverse, soyez en sûr ! Merci, merci encore.

    Affectueusement, Libertango & Lamyss

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  4. Bonsoir, j'avais vu l'émission de Paris Dernière correspondante, et j'avais lu les récits de Libertango sur la "sélection" faite par la république de Swingland, et le constat fut aussi flagrant à l'image: "où sont les gentlemen"! Franchement, je ne voyais pas en quoi cette sélection était drastique. (peut-être uniquement au niveau féminin.)

    Bref, votre récit me conforte dans mes idées sur ce concept, qui pour moi se révèle plus une sorte de "gourouisation" (oui, j'invente le mot), plutôt qu'une sélection selon certains critères.

    Mais votre récit sur la rencontre avec Libertango, relève heureusement le niveau! Excessivement bien écrit.

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  5. Tout de même, je trouve qu'il y a un monde entre ce récit et celui de Libertango. Je ne sais pas si cela vient d'une "censure" en ce qui concerne les déception du coté tango ou une dent plus dure de votre coté... En tout cas j'avais effectivement remarqué sur la vidéo que les hommes étaient loin d'être des Apollons.

    Cela dit, pour avoir un peu navigué sur RoS, comment pourrait-il en être autrement ? L'acceptation se fait si payement, et n'importe quel membre peut s'enregistrer à la fête ! Il ne me semble pas qu'il y ait la moindre sélection si ce n'est la connaissance du site et l'argent (parce l'inscription et la soirée ne sont pas données, tout de même).

    Belle rencontre en tout cas, et la fin du billet m'indique qu'on risque d'avoir plusieurs histoires "en double" à venir ;-).

    Bises,

    Mel'Ody

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  6. Coucou Melo ^^

    Nous ne narrons que ce qui vaut la peine de l'être.

    Ce pourquoi dans notre récit en deux parties nous n'évoquions ni l'esthétique du lieu, ni le physique des autres protagonistes de la soirée comme nous le faisons d'habitude (sauf en cinq lignes à la fin) pour nous concentrer sur La rencontre et l'intrusion des caméras.

    Bises

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